Mozart, Ravel, Poulenc et ... Babar. Marie-Pascale Talbot-Hitier, Emmanuel Pleintel. Théâtre de Lisieux, 16/02/2018

Comme quoi, il est encore possible de trouver l'occasion de joindre l'utile à l'agréable. Voire même le très utile au très agréable.

Ainsi que des éléphants.

C'est ce que nous ont démontré avec grâce, élégance et espièglerie Marie-Pascale et Emmanuel dans ce spectacle en deux parties. La première, davantage destinée aux adultes, s'est ouverte sur "la Sonate à quatre mains en ré majeur" de Mozart suivie des "Contes de ma Mère l'Oye" de Ravel.

Puis Emmanuel a disparu en coulisse.

Après quelques minutes, Marie-Pascale a de plus en plus vigoureusement actionné une petite sonnette brillante comme celles qu'il était d'usage de disposer sur le comptoir des hôtels afin de se faire entendre, puis Emmanuel finit par réapparaître. Bien plus décontracté dans la tenue. Les enfants ont pu comprendre que l'heure de l'histoire était arrivée.

Marie-Pascale s'est vue transmettre la partition de Poulenc, et Emmanuel, en conteur/accessoiriste, a donné vie à tout le petit monde de Jean de Brunhoff à l'aide de sa fascinante diction et des décors préparés par ses soins.

A quatre pattes ou tirant petites voitures et animaux au bout d'un fil ou d'un bâton, visiblement empli d'une joie enfantine tandis qu'il animait ses petits personnages et que Marie-Pascale peignait la scène des notes magiques de Poulenc, il a entraîné le public ravi dans un monde enfantin.

Celui dans lequel on se laisse emporter en écoutant des histoires merveilleuses.